Alioune Tine après le post du ministre de l’Economie : « Pour une fois, je suis d’accord avec lui »

Abdourahmane Sarr, ministre de l’Economie, a fait partie de la délégation sénégalaise à Washington pour mener les discussions avec le FMI pour un nouveau programme. Sur un post sur le réseau X, il a expliqué pourquoi le Sénégal a fait le pari de la confiance. « Le Sénégal a fait le choix de la transparence et de la discipline macroéconomique. Il a fait ce choix car la Vérité est que la première ressource d’un pays n’est pas l’endettement mais la confiance », a-t-il écrit.

Un avis que partage Alioune Tine, président, fondateur du Think Tank Africajom Center et membre de la société civile. « Pour une fois, je suis d’accord avec le ministre de l’économie Abdourahmane Sarr. Il faut reconnaître que le Gouvernement du Sénégal a fait des efforts réels allant dans le sens de renforcer la transparence, avec un certain zèle d’ailleurs. Le FMI devrait le reconnaître de façon effective et ouvrir immédiatement des négociations qui aboutissent dans les plus brefs délais à des accords. Nous avons l’impression que le FMI « punit » le Sénégal pour son « zèle  » dans la transparence des données. Les conséquences douloureuses sont durement ressenties en ce moment par tous les segments de la société sénégalaise », écrit Alioune Tine, exhortant le FMI de se décider vite pour « éviter le pire » au Sénégal.

Pour ce dernier, le Sénégal et les autres pays africains devraient militer pour l’effacement de la dette. « Personnellement, je suis radicalement pour l’effacement pur et simple de la dette africaine. Ses conséquences sont catastrophiques sur la vie des gens, notamment de la jeunesse africaine. Quand un pays est vulnérable et qu’on est dans une posture d’aveuglement ou de déni de réalité, on crée des tragédies silencieuses et invisibles. Ce que l’on vit au Sénégal actuellement », a ajouté Alioune Tine.

Pour rappel, selon les révélations des autorités sénégalaises, la dette publique du pays s’élève à 119% du PIB.

Auteur: seneweb