En Conseil des ministres, le président de la République a décliné plusieurs orientations majeures visant à renforcer l’efficacité de l’action publique, en mettant l’accent sur trois axes structurants : la gouvernance des politiques sectorielles, la transformation de l’enseignement supérieur et le développement des zones frontalières.
Des Lettres de politique sectorielle au cœur de la planification
Réaffirmant sa volonté de garantir une meilleure cohérence entre les ambitions nationales et les politiques ministérielles, le chef de l’État a rappelé que l’Agenda national de Transformation doit se traduire, concrètement, à travers des Lettres de Politique sectorielle de Développement (LPSD) validées. Il a instruit l’ensemble des ministres et secrétaires d’État de finaliser, dans les meilleurs délais, la signature de leurs LPSD respectives avec le ministère en charge du Plan, sous la supervision directe du Premier ministre.
Cette exigence s’inscrit dans une logique de pilotage stratégique des politiques publiques, afin de rendre plus lisibles, mesurables et coordonnées les actions de l’administration à tous les niveaux.
L’enseignement supérieur au cœur de la transformation nationale
S’agissant de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le président de la République a souligné le rôle central que ce secteur doit jouer dans la modernisation économique et sociale du pays. Il a demandé au ministre en charge du secteur de finaliser le Plan d’actions prioritaires 2026-2028, issu des récentes concertations nationales, tout en confiant au Premier ministre la responsabilité du suivi de la mise en œuvre des projets identifiés comme prioritaires.
Cette feuille de route vise à consolider les acquis et à opérer une transformation structurelle des universités et centres de recherche, dans un contexte de massification de la demande d’éducation supérieure et de nécessaire adéquation avec les besoins du marché de l’emploi.
Accélérer le développement des zones frontalières
Enfin, le chef de l’État a insisté sur l’urgence de renforcer la présence de l’État et les infrastructures dans les zones et territoires frontaliers. Estimant que leur situation stratégique exige une attention particulière, il a appelé à des investissements accrus en infrastructures sociales de base : santé, éducation, voirie, électrification, hydraulique.
Il a, à ce titre, instruit le Premier ministre et les ministres en charge de l’Intérieur, des Finances et des Infrastructures de mobiliser les ressources budgétaires nécessaires pour relancer les projets du Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA), avec une priorité accordée aux zones identifiées comme stratégiques. Il a également demandé l’institutionnalisation d’un Conseil national annuel de suivi du développement des zones frontalières, présidé par le chef du gouvernement, pour assurer une coordination optimale de l’action de l’État dans ces territoires longtemps en marge des dynamiques de développement.
Source/Xalima.sn
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