Après les récentes attaques informatiques contre la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) et la Direction générale des Impôts et domaines (DGID), les experts, interrogés par Le Soleil, tirent la sonnette d’alarme sur la vulnérabilité des infrastructures numériques du pays.
Le hacker Clément Domingo, alias Saxx, propose une approche régionale de la cybersécurité. Il prône la mise en place d’agences nationales de veille et de partage d’informations. L’interlocuteur du quotidien national encourage aussi la formation du personnel et la généralisation des certificats de sécurité pour les entreprises.
Pour Kiné Diagne, dirigeante d’une société de cybersécurité, ces attaques peuvent paralyser des institutions pendant plusieurs jours, provoquer des pertes financières et surtout entamer la confiance des usagers. Elle plaide dès lors pour une gouvernance claire de la cybersécurité, intégrée à la stratégie globale des organisations, ainsi que pour des tests d’intrusion réguliers et une meilleure sensibilisation du personnel.
Atoumane Traoré, expert en transformation digitale, cité par la même source, rappelle que la cybersécurité est désormais un enjeu économique et de souveraineté nationale. Il recommande la création de centres de supervision capables de détecter les menaces en temps réel et la mutualisation des moyens entre acteurs publics et privés.
Diagne et Traoré plaident pour la création d’une entité centrale rattachée à la Primature, chargée de coordonner la cybersécurité de tous les ministères et agences de l’État.
Malgré la tentative d’attaque, la DGID affirme que ses services continuent à fonctionner, grâce à un dispositif manuel et au renforcement de la veille informatique.
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