Les visages de la télévision ont beaucoup évolué à travers le temps. Aujourd’hui, même si le souvenir des présentatrices d’antan reste vivace, de nouvelles têtes d’affiche ont émergé. On a, par exemple, Astou Dione, mais aussi Adama Anouchka Ba. Cette dernière, même si elle a été diplômée en radio, est désormais une vedette de la Rts1. « Ce n’est déjà pas un exercice facile, mais quand on aime ce qu’on fait, on prend grand plaisir à informer de manière claire et crédible. Je consacre du temps et de l’énergie à la préparation du journal… et ce qui me plaît le plus, c’est de pouvoir rendre une information digeste, captivante et surtout utile », glisse-t-elle d’abord. Elle confie toutefois : « Je considère que c’est une vocation, car ça va au-delà d’un simple métier. Au fil du temps, c’est un véritable lien de confiance que l’on tisse avec le public. Présenter le journal télévisé est une lourde responsabilité qui demande une motivation quotidienne. » Afin de faire une belle carrière, Anouchka peut d’ailleurs s’inspirer des conseils de Seynabou Diop.
Elle a en effet livré des conseils pour celles qui veulent devenir des pionnières parmi les présentatrices. « À celles qui rêvent de ce métier, je dirais ceci : restez humbles, focalisées sur l’information et évitez la tentation de la grosse tête. Préservez toujours votre intégrité et votre réputation, car chaque acte posé aujourd’hui laissera une trace durable dans la mémoire collective. Ne cédez pas aux tentations, aussi séduisantes soient-elles, car elles compromettent une carrière plus sûrement que l’incompétence. Enfin, n’oubliez jamais que la vie professionnelle doit pouvoir s’harmoniser avec la vie personnelle. Beaucoup d’entre vous aspirent à fonder un foyer, à avoir des enfants : il est possible de concilier les deux, à condition de garder le sens des priorités. » Elles ne sont pas que des présentatrices. Elles sont des repères. Dans un monde médiatique en constante mutation, elles tiennent le cap, avec grâce et conviction. Leur voix et leur visage portent celle de milliers d’autres femmes, souvent invisibles, parfois inaudibles. Et si demain, l’écran devenait encore plus juste, plus audacieux, plus féminin ?
source/Le Soleil