Dette sénégalaise et finances publiques : Rencontre entre le Fmi et le Trésor public

Après sa dernière mission qui a été bouclée au Sénégal le 26 août dernier, le Fonds monétaire international (Fmi) semble entamer, à présent, des missions sectorielles dans le pays. Hier lundi 15 septembre 2025, c’est la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (Dgcpt) qui a accueilli des fonctionnaires de l’Institution de Bretton Woods.

Ladite mission s’inscrit dans le cadre du “renforcement de la gestion des finances publiques, avec un accent particulier sur la gestion de la dette et de la trésorerie ainsi que sur les réformes en cours”, renseigne la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor.

Ainsi, au cours de la rencontre, Alioune Diouf, le Directeur de la Dette publique, a présenté aux membres de la mission du Fmi, l’état d’avancement des réformes, notamment la mise en place d’une base de données centralisée de la dette publique, interfacée avec le Sigif et le système D-Aida du Trésor public, pour un suivi intégré et fiable.

Il leur a aussi exposé la nouvelle planification de l’information sur la dette publique, en coordination entre la Direction de la Dette Publique et la Direction de l’Ordonnancement des Dépenses Publiques. M. Diouf a ensuite fait le point sur l’élaboration d’un projet de décret de réorganisation de la gestion de la dette, faisant suite aux recommandations du rapport de la Cour des Comptes, afin d’établir un cadre de référence clair et structuré.

“Le Fmi a salué les efforts de la Dgcpt pour moderniser la gouvernance de la dette publique, soulignant que ces réformes permettront une plus grande transparence, une meilleure coordination institutionnelle et une gestion plus efficace des ressources publiques”, rapporte le Trésor public au terme de la rencontre avec la mission d’assistance technique, conduite par Jean Luc Helis.

En effet, dans les conclusions de sa dernière mission au Sénégal, le Fmi avait évoqué des mesures correctrices destinées à traiter les causes profondes des “déclarations erronées”. Des mesures qui incluent “la centralisation des fonctions de gestion de la dette, le renforcement du rôle du Comité national de la dette publique”.

S’y ajoutent aussi la mise en place d’une base de données centralisée de la dette, le renforcement des contrôles d’engagement budgétaire et la consolidation progressive des comptes bancaires dans le cadre du Compte unique du Trésor. Et les discussions sur ces mesures correctrices se poursuivront, “avant que le cas de déclarations erronées puisse être soumis au Conseil d’administration du Fmi”, indiquait l’institution de Bretton Woods.

Auteur: seneweb