Lors du Conseil des ministres du 12 août 2025, le gouvernement gabonais a annoncé l’interdiction pour les étrangers d’exercer un ensemble d’activités économiques dites « de proximité ». Cette mesure vise à renforcer la souveraineté économique et à promouvoir l’entrepreneuriat national, en particulier chez les jeunes et les femmes.
Cette décision intervient dans un contexte de critiques croissantes sur la place des étrangers dans l’économie gabonaise, et fait écho à une initiative similaire prise en juillet par la Tanzanie.
Liste des activités désormais interdites aux étrangers
1 Transferts d’argent non agréés
2 Réparation de téléphones et de petits appareils électroniques
3 Coiffure et soins esthétiques pratiqués dans la rue
4 Orpaillage artisanal non autorisé
5 Intermédiation informelle dans l’achat de récoltes
6 Exploitation de petits ateliers non enregistrés
7 Exploitation de machines de jeux sans enregistrement
8 Certaines activités liées au commerce en ligne et à de nouvelles formes d’entrepreneuriat
Modalités d’application
La mise en œuvre sera progressive, avec une période transitoire et l’appui des collectivités locales. Le gouvernement prévoit :
• Des procédures simplifiées pour formaliser les activités.
• Un soutien technique et fiscal.
• Un accès facilité au financement pour les entrepreneurs gabonais.
Contexte régional
En juillet 2025, la Tanzanie a interdit aux étrangers quinze petites activités commerciales, allant de la coiffure de rue à la réparation de téléphones, avec des sanctions lourdes (amendes et peines de prison).
Un débat national
Cette mesure suscite des réactions partagées :
• Soutiens : volonté de protéger les micro-entrepreneurs locaux et de limiter la concurrence jugée déloyale.
• Critiques : accusations de xénophobie et crainte d’occulter des difficultés économiques plus profondes.
Antécédents
En juin 2023, l’ex-président Ali Bongo avait lancé deux fonds de soutien :
• 7 milliards FCFA en microcrédits pour les porteurs de projets.
• 2 milliards FCFA pour aider les Gabonais économiquement faibles dans les secteurs du commerce, de l’artisanat, de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, des services et de la petite transformation.













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