Cheikh Ousmane Touré démasque Bouba Ndour : « Il a retiré la plainte contre « Ney Leer » parce que… »

Le retrait inattendu de la plainte de Bouba Ndour contre Ibrahima Geye, plus connu sous le pseudonyme de « Ney Leer », continue de susciter la controverse. Invité sur le plateau de l’émission « Banc Public », le chroniqueur Cheikh Ousmane Touré n’a pas mâché ses mots. Pour lui, le geste de Bouba Ndour n’a rien d’innocent : il serait dicté par des calculs politiques et médiatiques.

« Ce retrait n’a rien de sincère. Il est purement politique », a-t-il martelé.

Selon Cheikh Ousmane Touré, le directeur des programmes de GFM aurait utilisé l’affaire pour créer un effet d’annonce et renforcer l’audience de l’émission Jakaraló, qu’il anime, tout en redonnant un coup de fraîcheur à son image ternie par les récentes tensions. Une stratégie qui, selon lui, aurait été amorcée bien plus tôt, lors de l’arrestation du chroniqueur Badara Gadiaga.

Cheikh Ousmane Touré rappelle que lors de cette arrestation, Bouba Ndour s’était déjà largement exprimé à l’antenne, utilisant l’émotion — jusqu’aux larmes — pour occuper le devant de la scène. Une fois Badara déféré, il avait de nouveau pris la parole sur le plateau, transformant Jakaraló en tribune personnelle. Mais cette séquence étant désormais terminée, il lui fallait un nouveau levier d’attention.

D’où, selon lui, le dépôt de plainte contre Ney Leer, dont les propos à l’origine de la discorde ne datent pourtant pas d’hier. Cheikh Ousmane y voit une action minutieusement préparée pour relancer l’intérêt du public :

« En portant plainte, Bouba savait que les regards allaient se tourner vers lui. Tout le monde attendait sa réaction dans Jakaraló. Il a alimenté la curiosité, entretenu le suspense. »

Mais la manœuvre ne s’arrêterait pas là. En annonçant plus tard son désistement, Bouba Ndour aurait tenté de jouer la carte de l’apaisement et de la grandeur d’âme — tout en sachant, selon Cheikh Ousmane, que ce geste n’aurait aucun effet juridique concret sur la procédure engagée.

« C’est un faux retrait, une mise en scène. Il sait très bien que cela ne mettra pas fin à la procédure. C’est une manière de désamorcer une éventuelle riposte politique, notamment des Patriotes, et d’éviter toute confrontation directe avec le pouvoir. »

Le chroniqueur va plus loin en posant une question essentielle : pourquoi avoir attendu si longtemps pour déposer plainte, alors que les propos de Ney Leer étaient déjà connus depuis un certain temps ? Une interrogation qui, selon lui, dévoile la dimension opportuniste de l’acte.

Pour Cheikh Ousmane Touré, l’affaire Bouba Ndour – Ney Leer n’est pas qu’une simple querelle judiciaire. Elle est révélatrice d’une époque où les médias, la politique et les émotions s’entremêlent, parfois au service d’ambitions personnelles plus qu’au nom de la vérité ou de la justice.

SOURCE/SENENEWS