La députée de Pastef (pouvoir), Maimouna Bousso, a réagi avec fermeté à la libération sous contrôle judiciaire de Mansour Faye, pointant du doigt une justice à double vitesse.
« Finalement, ces bracelets électroniques, achetés à coups de plusieurs milliards de francs, semblent avoir été destinés aux criminels financiers qui ont pillé nos ressources sans scrupule. Pendant ce temps, nos frères croupissent dans les prisons, entassés pour des délits mineurs », a-t-elle dénoncé sur sa page Facebook.
La parlementaire a mis en garde contre toute dérive de l’État de droit. « Attention à ne pas transformer l’État de droit en une justice au service des riches. Non au Coumba am Ndeye ak… Coumba mou amoul Ndeye», a-t-elle encore fustigé.
Maimouna Bousso insiste sur le principe d’égalité devant la loi, rappelant que la justice doit concerner tous les citoyens, riches ou pauvres, connus ou inconnus. Elle a pointé une tendance inquiétante : « Nous assistons à une justice sévère envers les petits délinquants, mais complaisante envers les grands criminels. À croire qu’il vaut mieux voler des milliards que de voler un bœuf. »
Elle a également évoqué le cas de Serigne Modou Mbacké Fall, dit Momo Taylor, détenu pour des délits mineurs dans des conditions préoccupantes, tandis que des personnalités impliquées dans des affaires financières bénéficient de libertés provisoires et de séjours en prison jugés « confortables ».
« La rupture politique, nous l’avons engagée. La rupture judiciaire, nous l’avons voulue. Mais pour qu’elle soit réelle et efficace, chacun doit jouer son rôle de manière juste et loyale : politiques, magistrats et tous ceux qui détiennent un pouvoir ou un mandat », a conclu la députée de Pastef.












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