Le Sénégal lance officiellement, ce lundi, sa troisième opération d’emprunt obligataire par appel public à l’épargne (Ape3). Ababacar Diaw, l’administrateur et Directeur général d’Impaxis securities, entreprise désignée arrangeur principal et chef de fil de l’opération, rappelle qu’il s’agit de la troisième opération de ce type lancée cette année par l’État du Sénégal. Elle vise à lever 300 milliards de francs CFA.
Ainsi, il est proposé trois tranches aux souscripteurs : une tranche de trois ans rémunérée à 6.40%; une tranche de cinq ans, rémunérée à 6.60%; une tranche de sept ans rémunérée à 6.75% et une tranche de 10 ans rémunérée à 6.95%.
“Donc, cette opération permet aux investisseurs d’avoir ce rendement attractif, avec un remboursement semestriel après des périodes de différés définies. La période de souscription ira du lundi 22 septembre au 10 octobre, avec la possibilité d’une clôture anticipée dès que le montant est atteint”, a précisé M. Diaw lors de la cérémonie de lancement.
Il s’agit donc d’une opération de marché inclusive, ouverte aux acteurs nationaux, régionaux et internationaux. Mais, l’Etat a tenu à lui imprimer un cachet particulier en invitant la diaspora à y participer massivement.
“De tout temps, la diaspora pouvait participer à ces opérations, mais il n’y avait pas de canaux dédiés ou en tout cas une communication spécifique qui puisse les informer à temps et leur faciliter la participation. Et dans le cadre de cette opération, le premier ministre a eu, lui-même, à prendre la parole dans ce sens et informer la diaspora de l’opération”, indique M. Diaw.
L’arrangeur indique donc que pour cette diaspora, il y a des moyens de faciliter la souscription, en termes de parcours digitaux mis en place pour faciliter la souscription digitale, pour faciliter également l’accès à l’information et de connaître le mode de souscription.
À côté d’Impaxis, la Société générale Sénégal jouera le rôle de co-arrangeur. La banque compte mettre tout son réseau bancaire de l’Uemoa à la disposition des clients afin qu’ils puissent souscrire. “Ça a été rappelé : il y a une dimension diaspora très forte cette année et nous en sommes très fiers”, a indiqué Harold Coffi, patron de la Société générale.