Boubacar Camara et le Parti Tabax appellent à une refonte du système éducatif sénégalais

Le Parti Tabax Construire, dirigé par le ministre, secrétaire général du Gouvernement, Boubacar Camara, a organisé à Mbour une Journée nationale du capital humain consacrée à l’éducation et à la santé, deux piliers jugés essentiels pour le développement durable du Sénégal.Au centre des débats, la question du système éducatif. Selon Bouré Ndour, professeur de langue, enseignant en stratégie de communication et chercheur en linguistique, le Sénégal continue de dérouler « un système hérité de la colonisation, conçu pour les intérêts du colon et non pour les nôtres ».Il estime qu’il est temps de bâtir un système éducatif sénégalais, en phase avec les réalités culturelles, sociales et technologiques du pays.

Il plaide notamment pour une revalorisation des langues nationales, wolof, sérère, pular, mankagne, entre autres, afin qu’elles soient utilisées dans l’enseignement des disciplines universelles comme les mathématiques, les sciences ou la littérature.Les enseignants-chercheurs du Parti Tabax ont également insisté sur la nécessité de réformer les curricula de l’enseignement moyen et secondaire.

L’objectif : adapter le temps imparti aux cycles, alléger certains programmes jugés trop lourds et mettre en avant les héros et figures historiques sénégalaises et africaines au lieu de se limiter à des personnalités européennes.Cette refonte, selon eux, doit aller de pair avec une éducation aux valeurs dès le préscolaire : bannir le mensonge, le vol, la corruption et inculquer aux enfants l’honnêteté, l’engagement civique et le respect de la communauté.

Capital humain et transformation nationale

Pour le Parti Tabax, la réussite de la Nouvelle Initiative pour une Transformation Humaniste de l’Éducation (NITE), lancée par les nouvelles autorités, repose sur l’implication active des enseignants.« On a remarqué que dans les enseignements-apprentissages, surtout au moyen et secondaire, on prête une attention trop forte à ce qui se passe en Europe ou à ce qui s’est passé aux Amériques, en occultant ce qui s’est réellement passé chez nous. Je ne vois pas pourquoi un Victor Schoelcher serait beaucoup plus méritant d’être enseigné à l’école qu’un Dierry Dior Ndella qui a fait des exploits à Thiès et qu’on connaît, ou encore Aline Sitoé Diatta, ou Coumba Ndofène Diouf avec ses valeurs, ou Lat Dior. Ce sont nos héros qu’on devrait valoriser en histoire-géographie et arrêter de parler d’héros qui ne nous appartiennent pas, qui ne nous ressemblent pas », a rappelé Bouré Ndour, soulignant que l’investissement dans le capital humain est la clé pour bâtir un Sénégal souverain, prospère et résolument tourné vers l’avenir.

Auteur: seneweb