Affaire Arcelor Mittal : « Il s’est peut-être passé des choses derrières les rideaux »

Plus d’une décennie après, l’affaire Arcelor Mittal vs État du Sénégal défraie encore la chronique. Le sulfureux dossier a été rouvert, il y a quelques semaines, et deux dignitaires de l’ancien régime (Aly Ngouille Ndiaye et Birima Mangara) directement impliqués ont été entendus. Les faits font état d’un compromis trouvé entre l’État et Arcelor Mittal défiant toute logique alors que l’entreprise extractive devait débourser une enveloppe conséquente pour réparer le préjudice causé au Sénégal.

Une situation que l’État gagnerait à élucider, selon l’avocat Me Pape Djibril Kanté qui a salué -sur le plateau de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm- la réouverture de ce dossier.

Revenant sur les faits, il rappelle : « l’affaire Arcelor Mittal c’est depuis le temps de Wade. Il devait faire de gros investissements avec notamment le train minéralier qui devait quitter la Falémé jusqu’au port minéralier de Bargny. On a signé un contrat et il se trouve que Arcelor n’a pas respecté sa part du contrat et a été condamné par le tribunal arbitral de Paris. Une fois qu’on était en droit de réclamer une indemnité puisqu’on a subi un préjudice, beaucoup d’experts ont évalué le préjudice à plus de 2000 milliards de francs CFA ».

Il ajoute : « je suis étonné de voir qu’en bout de ligne on s’est retrouvé avec 100 milliards de francs CFA ». Selon lui, « il y a, peut-être, des choses qui se sont passées derrière les rideaux ». Donc, conclut-il, « on a intérêt à savoir ce qui s’est passé ».

Auteur: seneweb