Assemblée, «Populisme» : la réplique de Amadou Ba au président sortant de l’Ums

Chimère Diouf, le président sortant de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a profité de l’Assemblée générale de l’organisation qu’il dirigeait jusqu’ici, pour s’exprimer sur les «attaques» contre la Justice.  Il a, en passant, évoqué la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui prévoyait, dans sa mouture initiale, la possibilité de convoquer des magistrats.

«Les principes gouvernant notre profession ne sont nullement conciliables avec le populisme. Le respect de ces principes justifie le silence du Bureau de l’Ums après le vote, par l’Assemblée nationale, de la loi sur le règlement intérieur qui, dans l’une des dispositions, avait prévu que le parlement pouvait convoquer un magistrat», a glissé le magistrat.

Et sur cette question précise, Chimère Diouf souligne que même si l’Assemblée nationale a la possibilité de créer des commissions d’enquête, «aucune disposition de la loi fondamentale ne lui donne compétence d’entendre des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions». Des mots qui ont fait réagir du côté du groupe parlementaire de Pastef.

«Qualifier le travail législatif de populisme, est un propos politique contre-productif et totalement inopérant», a répliqué Amadou Bâ. Le député de la majorité, qui enchaîne dans ses diatribes, d’indiquer au magistrat que «le dialogue des Institutions devra se faire dans le respect des principes de séparation des pouvoirs et de l’exercice par chaque pouvoir, de la plénitude de ses compétences constitutionnelles».

Auteur: SENEWEB